Tutos, couture et écriture
12 Février 2018
Samedi soir, alors que j'étais en train de manger du quinoa cru après trois jours de jeûne, j'ai soudain été assaillie par une question cruciale :
Est-ce écologique de coudre ?
C'est une vraie question. La couture est un loisir qui m'occasionne beaucoup de dépenses, autant que ça ne saborde pas l'équilibre planétaire par la même occasion.
Pour répondre à cette problématique, j'ai choisi un plan en trois parties :
1) Non, ce n'est pas écologique
2) Oui c'est écologique
3) C'est un petit peu mais pas complètement, avec ouverture sur un autre sujet qui détourne l'attention du lecteur sur la vacuité de l'argumentaire.
Si tu passes ton bac cette année, ne cherche plus. Tu as trouvé le plan idéal. Je l'ai appliqué à 100% de mes dissertations dans toutes les matières possibles pendant toute ma scolarité.
Ca marche aussi pour les concours de la fonction publique, hein^^.
1) Coudre à un certain niveau nécessite des équipements énergivores. Une machine à coudre (vital), une surjeteuse (indispensable), des lampes performantes pour bien voir (quand ton temps libre est surtout la nuit).
De surcroit, comme tout loisir tendance, l'hyperconsommation plane au dessus de la couture. Les vendeurs de tissu se multiplient sur le net, les nouvelles collections d'une telle marque de patrons font l'objet d'achats inconsidérés. Il faut du stock, et je ne compte pas les mètres de tissu achetés "au cas où" et finalement donnés aux copines ou prenant la poussière sur mon étagère ikea (est-ce écologique d'avoir des étagères ikea ?).
Enfin, si ils sont maintenant plus facile à trouver sur le net, les labels écologiques sont loin de fleurir dans les magasins de notre douce province, et on se retrouve vite avec des étoffes pleines d'apprêts dégueulasses et chimiques sur notre peau fragile.
2) Coudre permet cependant de fabriquer des objets lavables qui remplacent facilement les jetables. Je n'ai pas acheté de coton depuis l'époque lointaine où il fallait essuyer le caca de Petit Dodu et le sopalin est la propriété exclusive de Papa Dodu qui fait de la résistance.
Une bonne partie de la question des déchets induits peut être réglée en réutilisant les chutes et en jetant le reste dans les bennes de recyclage textile.
En outre, coudre permet de réutiliser des choses inusitées qui auraient fini par mourir dans la poubelle. C'est là qu'on en vient habilement au fait de cet article qui a en réalité pour unique but de te présenter mon nouveau sac week-end.
Je suis partie du patron gratuit du sac week-end de Aime comme Marie. Je n'ai pas modifié les dimensions, mais j'ai ajouté des poches intérieures et modifié les lanières.
Tu auras surement été crucifié par la discrétion absolue de l'imprimé tapisserie récupéré dans son ancien appart par mon beau-frère.
Les côtés et le fond en simili beige sont tirés de chutes que j'avais failli jeter, et surtout les anses et toutes les parties métalliques ont été sauvées d'un sac (loin d'être gratuit, lui ) Monoprix que j'adorais mais qui n'aura tenu qu'un an. L'obsolescence programmée a aussi son mot à dire dans le prêt à porter.
Jusqu'à la fermeture éclair qui a été chinée à Emmaüs !
3) Bref, coudre c'est écologique si on s'emploie à ne pas surconsommer et à réemployer des matières premières qui ont déjà eu une vie, et si on fait un peu attention à la qualité des tissus employés.
Je ne pouvais pas terminer cet article sans te montrer la merveilleuse couverture magique que Frederika du blog "Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)" m'a envoyée comme ça, par pure gentillesse. Magique, car une fois pliée elle a la forme et la taille d'un coussin. Les appliqués sont super pour réutiliser des petits morceaux de tissu, et je dois dire que j'étais complètement soufflée par l'ingéniosité de la chose. Petit Dodu l'a immédiatement adoptée dans la mesure où elle est "mieux douce et plus renardée" que celle qu'il utilisait jusqu'ici pour dormir. Tu peux avoir plus de détails içi si toi aussi tu es tenté d'en faire une.
On est partis en week end à la montagne avec la couverture pliée dans mon sac cerf, je ne sais pas si c'était écologique, mais en tout cas c'était la classe internationale.